La communauté d'entraide des vignerons et des œnologues.
Innovation
Après le Rosé Pamplemousse (1 % des volumes vendus) l'année dernière, Cet été, le vin bleu (de couleur bleue) tinté à partir d'extraits d'Indigo, fait le succès des rubriques insolites des médias.
Les professionnels restent silencieux, quelle position adopter selon vous ? Est-ce que désacraliser le vin permet de trouver de nouveaux consommateurs de vin ? Le Marketing va-t-il trop loin ?

Plus d'informations sur l'auteur :


Les réponses :
il y a 6 ans
Bernard Grandchamp

Les professionnels "restent silencieux" parce qu'ils se considèrent (peut-être) comme dépositaires d'une forme de sacré - "le vin", à laquelle attenteraient divers "produits" (marketing of course) dont le "rosé pamplemousse" hier, et le "vin bleu" aujourd'hui (et quoi demain?)... Faisons crédit à ceux qui ont créé ces "produits" de les avoir élaborés pour qu'ils plaisent ("le vin" lui-même n'est-il pas désormais lui aussi un produit de et pour le plaisir?...)
Si l'on considère "le vin" comme sacré, n'est-il pas logique que l'on s'attaque à cette sacralité là, après bien d'autres?... D'ailleurs, le fait même de parler de "consommateurs de vin" ne constitue-t-il pas déjà une désacralisation du vin - sachant qu'aucun "sacré" ne se "consomme" ?... Et si "désacraliser le vin" permet d'offrir à des consommateurs éloignés du vin en tant que boisson une sorte de sas ou de porte d'entrée vers lui, pourquoi nous - et les - en priverions-nous ?... Au nom de quelle sacralité ?.. Car, outre que ces "produits" contiennent tous du vin, n'oublions jamais qu'un vigneron qui plante une vigne croit en sa pérennité pour plusieurs décennies - et qu'il y aura donc encore des "consommateurs" alors...
Quant au marketing, il ne va jamais plus loin que le(s) désir(s) d'Homo sapiens - lesquels sont paraît-il infinis... ;)